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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/655

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l’infidèle, sont également notre prochain. Or, d’après l’ordre formel de Dieu, nous devons aimer notre prochain, et par conséquent prier pour lui, puisque la Prière pour les autres est un des devoirs de la Charité. Cette recommandation de l’Apôtre: « Qu’il se fasse, je vous en prie, des Prières pour tous les hommes, »[1] n’a pas d’autre but.

Il n’est pas inutile de faire remarquer que dans la Prière on doit demander d’abord ce qui intéresse le salut de l’âme, puis ce qui se rapporte au bien du corps.

Les premiers pour qui nous sommes obligés de prier sont les Pasteurs des âmes. L’Apôtre Saint Paul nous l’apprend par son propre exemple ; il écrit aux Colossiens « de prier pour lui, afin que Dieu lui ouvre une entrée pour prêcher sa parole ».[2] Il agit de même avec les Thessaloniciens. nous lisons dans les Actes des Apôtres: « qu’une prière continuelle se faisait dans l’Eglise pour Pierre »[3] ; et Saint Basile, dans ses traités des Mœurs, nous rappelle qu’« il faut prier pour ceux qui président à la Parole de vérité ».

En second lieu, il faut prier pour les Princes. C’est encore l’enseignement de Saint Paul. nul n’ignore en effet combien il importe au bien public d’avoir des Princes pieux et zélés pour la justice. Il faut donc demander à Dieu de les rendre tels qu’ils doivent être pour commander aux autres.

Plusieurs saints personnages nous avertissent par leurs exemples de prier aussi pour les bons et les justes. Ils ont besoin en effet des Prières des autres. Dieu l’a voulu ainsi, afin de prévenir dans leur cœur les mouvements de l’orgueil, en

  1. Tim., 2, 1.
  2. Coloss., 4, 3.
  3. Act., 12, 5.