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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/658

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Vierge, et en même temps nous la félicitons elle-même de son incomparable bonheur.

Et ce n’est pas sans raison que la sainte Eglise a ajouté, à cette action de grâces, des Prières et des invocations à la très sainte Mère de Dieu. Elle veut que nous ayons recours à elle avec une pieuse confiance et une profonde humilité, afin d’obtenir par son intercession que Dieu veuille bien se réconcilier avec nous malgré toutes nos fautes, et nous accorder les biens qui nous sont nécessaires pour cette vie et pour l’autre. Oui, nous devons, enfants d’Eve exilés dans cette vallée de larmes, invoquer, sans jamais nous lasser, celle qui est la Mère de la miséricorde, l’avocate du peuple fidèle, afin qu’elle prie pour nous, pauvres pécheurs ; nous devons en un mot réclamer sans cesse par nos Prières le secours et l’assistance de celle dont les mérites sont si éminents devant Dieu, et dont on ne peut sans impiété et sans crime révoquer en doute la volonté parfaite et formelle de nous venir en aide.

VI. — A QUI DOIT-ON ADRESSER DES PRIÈRES

Que ce soit pour nous un devoir de prier Dieu et d’invoquer son saint nom, c’est non seulement ce que nos Saints Livres nous enseignent, mais encore ce que proclame l’instinct naturel de notre cœur, qui ne cesse de nous rappeler cet ordre de Dieu: « Invoquez-Moi au jour de la tribulation. »[1] Au reste, en disant qu’il faut prier Dieu, nous entendons par là les trois Personnes divines.

En second lieu, nous recourons aux Saints qui sont dans le ciel. C’est un article de Foi

  1. Psal., 49, 15.