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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/665

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Seigneur, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et il vous sera accordé. »[1] n’oublions pas toutefois que pour obtenir de Dieu toutes les grâces que nous demandons, il faut avant tout, comme nous l’avons déjà dit, l’oubli des injures, la bienveillance, et la volonté de faire du bien au prochain.

VIII. — MANIÈRE DE PRIER: QUALITÉS DE LA PRIÈRE

Il importe extrêmement de savoir bien prier. Car, quoique la Prière en elle-même soit une chose très salutaire, cependant si on ne la fait pas comme il convient, elle ne produit aucun fruit. Souvent, comme le dit l’Apôtre Saint Jacques, nous n’obtenons pas ce que nous demandons, parce que nous demandons mal.[2] Les Pasteurs auront donc à cœur d’enseigner aux Fidèles quelle est la meilleure manière de demander et de prier, soit en particulier, soit en public, en un mot ils leur apprendront les règles de la Prière chrétienne, d’après Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même.

Il faut donc prier en esprit et en vérité ;[3] car le Père céleste demande des adorateurs en esprit et en vérité. Or c’est prier ainsi que de parler à Dieu avec toute l’ardeur de son esprit, et toute l’affection de son cœur. Certes, nous sommes loin de dire que la Prière vocale ne puisse revêtir aussi cette qualité. Cependant nous croyons devoir accorder la première place à la Prière qui part d’un cœur enflammé d’amour, et que Dieu — qui connaît les plus secrètes pensées des hommes — sait toujours entendre, sans même que la bouche la prononce. C’est ainsi

  1. Joan., 15, 7.
  2. Jac., 4, 3.
  3. Joan., 4, 23.