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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/687

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Règne, l’Obéissance, ne font point partie du bien intérieur même de Dieu: ce sont au contraire des choses qui lui sont tout-à-fait extérieures.

Mais pour mieux faire comprendre la force et la valeur de cette demande, le Pasteur aura grand soin de montrer aux Fidèles que ces mots: sur la terre comme au ciel peuvent s’appliquer et s’étendre à chacune des trois premières parties de l’Oraison Dominicale, et signifier: que votre Nom soit sanctifié sur la terre comme au ciel ; que votre Royaume arrive sur la terre comme au ciel ; que votre Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

Ainsi donc, lorsque nous disons: que votre Nom soit sanctifié, nous désirons de voir augmenter la sainteté et la gloire du nom divin. Ici le Pasteur n’oubliera pas d’enseigner à ses pieux auditeurs que Notre-Seigneur Jésus-Christ, en employant ces expressions, n’a pas entendu dire que ce nom devait être sanctifié sur la terre comme Il l’est au ciel, c’est-à-dire que la sanctification terrestre devait égaler en intensité, la sanctification céleste — ce qui est radicalement impossible — mais seulement Ruelle devait procéder de la Charité et des plus profonds sentiments de l’âme. Sans doute il est très vrai de dire, car la chose est réelle, que ce nom adorable n’a pas besoin en Lui-même de sanctification, puisqu’Il est Saint et terrible, comme Dieu Lui-même est Saint par sa nature, qu’Il ne peut recevoir du dehors aucune sainteté qu’Il ne possède déjà de toute éternité. Mais, il faut bien le dire, sur la terre Il est loin d’être honoré comme Il mérite de l’être ; quelquefois même, hélas ! II est outragé par des malédictions et des blasphèmes. Et voilà pourquoi