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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/703

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dans l’abaissement et l’abjection. notre Prière sera pleine d’humilité. nous nous défierons de nous-mêmes, pour nous jeter, comme le Publicain de l’Evangile, dans le sein de la Miséricorde de Dieu. nous rapporterons tout à sa Bonté, et nous lui rendrons d’immortelles actions de grâces, d’avoir bien voulu « nous donner son esprit dans lequel nous avons la confiance de crier: Père, Père ! »[1]

Nous cherchons ensuite à bien connaître ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter pour parvenir au Royaume céleste. Car Dieu ne nous a pas appelés à l’oisiveté et à la paresse ; Il nous dit au contraire: « Le Royaume des cieux souffre violence, et ce sont les violents qui l’emportent. »[2] Et ailleurs: « Si vous voulez entrer dans la vie, gardez les Commandements. »[3]

Ce n’est donc point assez de demander le Royaume de Dieu, si en même temps on ne travaille avec soin et avec zèle à le mériter. Il faut aider la grâce, et devenir les coopérateurs de Dieu dans la route à suivre pour arriver au ciel. Dieu ne nous abandonne jamais. Il nous a promis d’être toujours avec nous. A nous de prendre garde de ne point quitter Dieu et de ne point nous abandonner nous-mêmes. Dieu a mis dans son Eglise, qui est son Royaume ici-bas, tout ce qui est nécessaire pour protéger notre vie mortelle et assurer notre Salut éternel: et ces légions d’Anges invisibles, et ce trésor visible des Sacrements, si riches en grâces célestes. Avec de tels secours, que la bonté de Dieu nous a ménagés, non seulement nous n’avons rien à craindre de la puissance de nos ennemis acharnés, mais même nous pouvons terrasser le

  1. Rom., 8, 15.
  2. Matth., 11, 12.
  3. Matth., 19, 17.