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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/741

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pourront prendre en ces deux endroits ce dont ils auront besoin pour leurs explications. Le reste, ils le puiseront aux sources mêmes de la Sainte Ecriture.

III. — CE QU’ON ENTEND PAR LE MOT DETTES

Et ils voudront bien suivre le même ordre que celui que nous leur avons indiqué dans les demandes précédentes. De cette manière les Fidèles comprendront ce qu’il faut entendre par le mot dettes, ils ne seront pas trompés par une équivoque et ils ne demanderont pas autre chose que ce qu’ils doivent demander.

Et d’abord il faut leur apprendre que nous ne demandons pas du tout à Dieu de nous dispenser de L’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit. Cette dette est irrémissible. nous sommes obligés de la payer, si nous voulons être sauvés.

Ce mot de dette exprime aussi, comme il les renferme, l’obéissance, le culte, l’adoration, et tous les autres devoirs de ce genre envers Dieu. Par conséquent nous ne demandons pas non plus ici d’en être dispensés. Mais nous prions Dieu de nous délivrer de nos péchés. Ainsi l’a compris Saint Luc, qui s’est servi du mot de péché au lieu de celui de dette. C’est qu’en effet par le péché nous devenons coupables devant Dieu, nous contractons une véritable dette de peines que nous acquittons soit par la satisfaction, soit par la souffrance. C’est de cette dette que parlait Notre-Seigneur quand Il disait par la bouche du Prophète: «J’ai payé ce que Je ne devais pas. »[1]

  1. Psal., 68, 6.