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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/753

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difficile de ne pas recevoir quelque grave blessure.

Mais outre ces ennemis qui habitent et vivent avec nous, il en est d’autres plus terribles encore dont il est écrit: « Nous n’avons pas à combattre contre la chair et le sang, mais contre les principautés et les puissances, contre les maîtres des ténèbres de ce monde, contre les esprits de malice répandus dans les airs. »[1] Aux combats intérieurs se joignent les attaques et les coups des démons, qui tantôt se précipitent sur nous à découvert, et tantôt se glissent si furtivement dans nos âmes que nous pouvons à peine nous en défendre.

III. — DES DÉMONS

L’Apôtre les appelle princes à cause de l’excellence de leur nature. Par ce côté, ils l’emportent en effet sur l’homme, et sur toutes les autres créatures. Il les nomme aussi puissances, parce qu’ils nous surpassent non seulement par la supériorité de leur nature mais encore par leur réel pouvoir ; puis, maîtres des ténèbres de ce monde, parce qu’ils régissent non pas le monde de la lumière et de la clarté, c’est-à-dire les bons et les justes, mais le monde sombre et obscur, c’est-à-dire ceux qui vivent plongés dans les souillures d’une vie criminelle, aveuglés par leurs passions ténébreuses et sans autre guide que le démon, ce prince des ténèbres ; enfin, esprits de malice, parce qu’il y a une malice de l’esprit, comme il y a une malice de la chair.

La malice de la chair allume les appétits déréglés des passions, et le désir des voluptés sensibles.

  1. Eph., 6, 12.