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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/764

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de Satan, mais par la Prière, le travail, les veilles, la tempérance et la vertu de pureté. « Veillez et priez, est-il dit, ainsi que nous l’avons déjà remarqué, afin de ne point entrer en tentation. »[1]

Employons ces armes pour combattre, et nous mettrons nos ennemis en fuite. Car « ceux qui résistent au démon, le verront fuir devant eux. »[2]

Cependant, à la vue de ces magnifiques triomphes des Saints, prenons garde de nous complaire en nous-mêmes. Que nul d’entre nous ne soit assez présomptueux pour s’imaginer qu’avec ses seules forces il sera en mesure de résister aux tentations et aux attaques de l’ennemi. non, ces succès-là ne sont point le fait de notre nature ni de l’humaine faiblesse ; les forces avec lesquelles nous terrassons les satellites de Satan, c’est Dieu qui nous les donne, Dieu qui fait de nos bras comme autant d’arcs d’airain ; qui, dans sa Bonté, brise l’arc des forts, et revêt de force les faibles ; qui prend notre Salut sous sa protection ; dont la droite nous soutient ; qui forme nos bras aux combats et nos mains à la guerre.[3]

C’est donc à Dieu seul que nous devons rendre grâces pour nos victoires, car c’est par Lui seul. Et avec son secours, que nous pouvons vaincre. Saint Paul n’y manque pas: « Grâces soient rendues à Dieu, dit-il, qui nous a donné la victoire par Jésus-Christ Notre-Seigneur ! »[4] Après lui, la voix céleste de l’Apocalypse célèbre à son tour le triomphe de notre Dieu: « Voici le temps du Salut, de la Puissance et du Règne de notre Dieu, et de la Puissance de son Christ, parce que l’accusateur de nos frères a

  1. Matth., 26, 41.
  2. Jac., 4, 7.
  3. 1 Reg., 2, 4. = Psal., 17, 35.
  4. 1 Cor., 15, 57.