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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/775

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nos Saints Livres, qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ, souffriront persécution.[1] C’est par beaucoup de tribulations que nous devons entrer dans le Royaume de Dieu.[2] Ne fallait-il pas que le Christ souffrît, et qu’il entrât ainsi dans sa Gloire ?[3] Or, il n’est pas juste que le serviteur soit au-dessus du maître ; il est même honteux, dit Saint Bernard, que les membres soient délicats sous un Chef couronné d’épines.[4]

Nous avons à cet égard un bel exemple dans la personne d’Urie. Pressé par David d’aller se reposer dans sa maison, il répondit: « L’Arche de Dieu, Israël et Juda habitent sous des tentes, et moi, j’irais dans ma maison ? »[5]

Si nous savons nous présenter devant Dieu avec les pensées et les dispositions que nous venons de marquer, nous obtiendrons infailliblement, ou d’être entièrement délivrés de tous les maux qui nous assiègent, comme les trois jeunes gens furent préservés du feu dans la fournaise ; ou du moins comme les Macchabées, de supporter l’adversité avec un courage à toute épreuve.

Au milieu des mépris et des tourments, nous imiterons les saints Apôtres qui, accablés de coups de fouets, se réjouissaient vivement, parce qu’ils avaient été trouvés dignes de souffrir des affronts pour Jésus-Christ.[6] Remplis des mêmes sentiments, nous chanterons avec allégresse ce cantique de David: « Les princes m’ont persécuté sans sujet, mais mon cœur n’a craint qu’Il cause de votre parole. Je me réjouis de vos oracles, comme celui qui a trouvé de riches dépouilles. »[7]

  1. 2 Tim., 3, 12.
  2. Act., 14, 21.
  3. Luc., 24, 26.
  4. Serm., 5, de Om. Stis.
  5. 2 Reg., 11, 11.
  6. Act., 5, 41.
  7. Psal., 118, 161.