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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/780

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Il faut dire d’ailleurs que les interprètes traduisent diversement ce mot amen. Les Septante lui ont donné le sens de: ainsi soit-il ! D’autres ont dit: vraiment. Aquila le traduit par fidèlement. Mais il importe peu qu’on l’entende de telle ou telle manière, pourvu que l’on reconnaisse que dans la bouche du Prêtre, à la Messe, il exprime bien l’assurance que ce qu’on a demandé est obtenu. Saint Paul autorise ce sens en disant aux Corinthiens: « Toutes promesses de Dieu ont en Jésus-Christ leur vérité ; et c’est par Lui aussi que nous disons ; Amen à Dieu pour la gloire de notre ministère. »[1]

Ce mot est encore pour nous comme la confirmation de toutes nos demandes. Le fait seul de le prononcer rend plus attentifs ceux qui s’adonnent au saint exercice de la Prière, où il arrive trop souvent, hélas ! que l’esprit est distrait et entraîné par toutes sortes de pensées étrangères.

Enfin, dans cette courte parole nous demandons avec une nouvelle et instante ardeur que tout ce que nous venons de solliciter soit fait, c’est-à-dire accordé.

Ou bien, ou mieux, reconnaissant déjà que nous avons tout obtenu, la présence du secours divin nous pénètre de joie, et nous chantons avec le Prophète: « Voici que Dieu vient à mon aide et que le Seigneur est le défenseur de ma vie. »[2]

Personne en effet n’a le droit de douter que Dieu ne soit touché tout ensemble et du nom de son Fils, et d’une parole qu’Il a si souvent proférée ; puisque ce divin Fils, comme dit Saint Paul, a toujours été exaucé à cause de son respect pour son Père.[3]

  1. 2 Cor., 1, 20.
  2. Psal., 53, 6.
  3. Hebr., 5, 7.