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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/85

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de Personne, consacrés en quelque sorte à l’expression propre de ce Mystère, et ne point oublier que l’unité est dans l’Essence et la distinction dans les Personnes. De plus, il faut éviter sur ce point les recherches subtiles et curieuses, selon cette parole:[1] Celui qui voudra scruter la majesté sera accablé par l’éclat de la gloire. Il doit nous suffire de savoir d’une manière certaine par la Foi que Dieu Lui-même nous a enseigné cette vérité, (car ne pas croire à ses oracles serait une insigne folie et un malheur extrême). Allez, dit Notre-Seigneur Jésus-Christ à ses Apôtres,[2] enseignez toutes les nations, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. — Et l’Apôtre Saint Jean nous dit également:[3] Il y en a trois qui rendent témoignage dans le ciel, le Père, le Verbe et l’Esprit, et ces trois ne font qu’Un.

Que celui donc qui par la grâce de Dieu croit ces vérités, prie avec persévérance et conjure Dieu le Père qui a créé toutes choses de rien,[4] qui dispose tout pour notre bonheur,[5] qui nous a donné le pouvoir de devenir ses enfants, qui a révélé à l’esprit de l’homme le mystère de la Sainte Trinité, oui, qu’il demande sans cesse la grâce d’être admis un jour dans les tabernacles éternels, pour y contempler cette ineffable fécondité du Père qui, en se considérant et en se connaissant Lui-même, engendre un Fils qui Lui est égal et semblable ; pour y contempler aussi ce bien éternel et indissoluble par lequel l’esprit de charité qui est l’Esprit-Saint, amour parfaitement égal du Père et du Fils, procédant de l’un et de l’autre, unit ensemble et toujours Celui qui engendre et Celui qui est engendré ; pour y voir

  1. Prov., 25, 27.
  2. Matth., 28, 19.
  3. 1 Joann, 6, 7.
  4. Sap., 8, 1.
  5. Joann, l3, 12.