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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/91

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Par ces mots « le ciel et la terre », on entend tout ce que le ciel et la terre renferment. Car non seulement Dieu a formé les cieux dont le Prophète a dit qu’ils sont l’ouvrage de ses doigts,[1] mais c’est Lui qui les a ornés de la clarté du soleil, de la lune et de tous les autres astres, pour les faire servir de signes, afin de distinguer les saisons, les jours et les années.[2] C’est Lui aussi qui a donné à tous les globes célestes un cours si constant et si réglé, qu’on ne peut rien voir de plus rapide que leurs perpétuels mouvements, ni de plus régulier que ces mouvements eux-mêmes.

Dieu créa également de purs esprits et des Anges innombrables pour en faire ses serviteurs et ses ministres. Il les orna et les enrichit des dons de sa grâce et de sa puissance. Quand la Sainte Ecriture nous raconte que le démon ne demeura pas dans la vérité,[3] Elle nous fait entendre clairement que lui et les autres anges apostats avaient reçu la grâce dès le commencement de leur existence. Saint Augustin l’affirme nettement:[4] Dieu, dit-il, créa les Anges avec une volonté droite, c’est-à-dire avec un chaste amour qui les unissait à Lui, formant à la fois leur nature, et y ajoutant la grâce comme un bienfait. D’où il faut conclure que les Anges saints ne perdirent jamais cette volonté droite, c’est-à-dire l’amour de Dieu. Quant à leur science, voici le témoignage de nos Saints Livres.[5] O mon Seigneur et mon Roi, Vous avez la sagesse d’un Ange de Dieu, et Vous connaissez tout ce qui est sur la terre. Pour exprimer leur puissance, le saint roi David nous dit:[6] Les Anges sont puissants en vertu, et ils exécutent les ordres de Dieu. Aussi l’Ecriture sainte les appelle souvent les vertus, et l’armée du Seigneur.

  1. Psal. 8, 4.
  2. Genes., 1, 14.
  3. Joan., 8, 44.
  4. Lib. 12, de Civ. Dei, Cap. 9.
  5. 2 Reg., 14, 20.
  6. Psal. 102, 21.