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Page:Catéchisme du saint concile de Trente, 1905.djvu/98

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avaient eues sous les yeux. De sorte que si nous supprimons la distance qui existe entre le passé et l’avenir, nous confondrons ensemble les prédictions des Prophètes et les prédications des Apôtres, la Foi des anciens patriarches et notre propre Foi:

Mais il est temps d’expliquer chacun des mots de ce second article.

II. — EN JESUS-CHRIST

Jésus est le nom propre de celui qui est Dieu et homme tout ensemble. Il signifie Sauveur ; et ce n’est ni le hasard, ni le jugement et la volonté des hommes qui Lui ont donné ce nom, mais l’ordre et le dessein même de Dieu. L’Ange Gabriel en effet avait dit à Marie, en annonçant qu’elle serait sa Mère:[1] Voilà que vous concevrez dans votre sein. Et vous enfanterez un fils, et vous L’appellerez du nom de Jésus. Plus tard ce même Ange, non seulement fit un devoir à Joseph, Epoux de la Sainte Vierge, de donner ce nom à l’Enfant, mais encore il lui apprit pourquoi Il devait être ainsi nommé : « Joseph, fils de David, lui dit-il,[2] ne craignez point de prendre avec vous Marie votre épouse, car ce qui est né en elle est du Saint-Esprit. Elle enfantera un fils, et vous L’appellerez du nom de Jésus, parce que c’est Lui qui délivrera son peuple de ses péchés. »

Il est vrai que plusieurs personnages de nos Saintes Ecritures ont aussi porté ce nom. Tel fut Josué, fils de Navé, qui remplaça Moise, et qui eut le privilège, refusé à son prédécesseur, d’introduire dans la terre promise le peuple que ce dernier avait tiré de la servitude d’Egypte. Tel fut également Jésus, fils de Josédech, le grand-prêtre.

Mais n’est-ce pas avec infiniment

  1. Luc., 1, 31.
  2. Matt., 1, 20, 21.