et dont une adroite putain doit faire
usage. Une parole, un geste, un attouchement
fait à propos, offre à l’homme
l’illusion du plaisir ; il prend alors l’ombre
de la volupté pour la volupté même ;
et comme le cœur est un abîme impénétrable,
la putain consommée dans son
art remplit souvent, par une jouissance
factice, les vues luxurieuses de l’homme,
qui se contente de l’apparence. Les femmes
étant plus susceptibles et plus propres
que tout autre à ce genre d’escrime,
il dépend d’elles de donner le change à
l’homme.
Une putain doit-elle procurer autant de plaisir à un fouteur de vingt-quatre sous, qu’à celui qui la paie généreusement ?
Il est certain que la putain devant vivre de son métier, et le foutre n’étant pas une substance qui puisse servir d’aliment, elle doit agir avec ce fouteur