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VII

Le premier envoi eut lieu le 4 mars 1803 ; il se composait de trente et un ouvrages de peinture. Un second envoi fut adressé le 7 septembre 1805, il constituait en quatorze tableaux.

La direction du musée naissant fut confiée à quatre citoyens, sous la présidence du maire, jusqu’en 1806, époque de la nomination de François Artaud comme inspecteur général du Conservatoire des Arts et antiquaire de la Ville, fonctions qu’il exerça pendant plus de vingt-cinq ans ; A. Thierriat, professeur à l’École des Beaux-Arts lui succéda. Le nombre des tableaux devint bientôt si considérable, qu’il fallut créer, dans l’étage supérieur de la partie Est du Palais, une galerie nouvelle consacrée aux œuvres des artistes lyonnais.

Les collections archéologiques, commencées par Artaud en 1806, avaient pris une telle importance, qu’en 1841, on fut obligé de les confier à un conservateur spécial ; depuis ce moment, jusqu’à la mort de Thierriat, en 1870, les musées de peinture et de sculpture, et les musées archéologiques, formèrent deux services parfaitement distincts et complètement indépendants l’un de l’autre.

Le 19 avril 1870, un arrêté préfectoral réunit de nouveau les musées de peinture et d’archéologie dans un même service, dont le chef reçut le titre de directeur des musées. Cet état de chose dura jusqu’à la mort du titulaire, M. Martin-Daussigny, qui avait succédé en 1857, au docteur Comarmond, comme conservateur des musées archéologiques.

Une organisation nouvelle, plus en rapport avec l’importance exceptionnelle des collections d’objets d’art réunies au Palais des Arts, était devenu absolument nécessaire. Un arrêté du préfet du Rhône, en date du 25 novembre 1878[1], réorganisa complètement les différents services des musées qui furent placés sous la direction

  1. L’arrêté municipal du 26 juin 1885, qui régit actuellement l’administration des musées, a maintenu toutes les dispositions essentielles de l’acte préfectoral du 25 novembre 1878.