La Bibliothèque de Rennes eut pour noyau celle des Avocats au parlement de Bretagne, fondée en 1733. Tombée dans le domaine public en l’an II, cette première collection s’accrut en 1803 de ce qu’il restait encore, après douze ans de vicissitudes, d’une quarantaine de fonds d’ouvrages divers provenant des établissements monastiques et des familles d’émigrés.
Les manuscrits formaient 135 ouvrages. La bibliothèque des Avocats n’y était représentée que par un très petit nombre de volumes, consistant presque exclusivement dans les œuvres d’Auguste-Marie Poullain du Parc, professeur de droit français à Rennes, qui les avait donnés à l’Ordre en 1782.
Les établissements religieux dont l’apport fut plus ou moins considérable étaient : l’abbaye bénédictine de Saint-Melaine, les maisons des Carmes, des Franciscains, des Augustins et des Jacobins, ainsi que quatre couvents de femmes : Calvairiennes, Ursulines, Carmélites et Dames Budes. Parmi les bibliothèques particulières, celles de Saturnin du Bourblanc, avocat général au Parlement, et de l’ancien chanoine Bossart de la Rossignolière (voy. l’art. 544) fournirent ensemble une douzaine de volumes.
Mais la plus grande partie, et la meilleure, du fonds des manuscrits d’origine révolutionnaire venait de l’émigré de