cours des fleuves, dont les eaux charmées s’arrêtent pour S’écouter. Les poètes latins célèbrent ce chantre de la Thrace comme le maître de la poésie et de la musique (Virg., Bucol., Ecl. IV, v. 56. — Horat., Carm., lib. I, od. 12, 24 ; III, 11. — Propert., EL, lib. III, v. 47). Les graveursi de l’antiquité devaient se plaire à traiter ce sujet (Guignaut, sur la Symb. de Cretaer, pl. 172 bis, fig. 645). Les graveurs de la Renaissance ont fait comme leurs devanciers ; mais, pour les distinguer, il faut remarquer que les pierres où l’on donne à Orphée un violon au lieu d’une lyre, ne sauraient être antiques (Winckelmann, Hist. de l’Art, préface, p. 12. — Millin, Dict. de la Fable, v° Orphée, p. 759). Ainsi, la pierre publiée par Montfaucon, Ant. expi., t. I, 2e part., pl. 223, fig. 1, ne doit pas être antique, pas plus que eelle du cabinet de Rennes. Ce sont de très-bons ouvrages du XVI» siècle, mais dont la manière ne rappelle pas les œuvres de l’art grec ou romain.
Agate onyx à deux couches. — H. 0m017. L. 0m021.
832. — Deux Personnages debout devant un autel allumé et orné de guirlandes (pierre fragmentée).
Agate onyx à 2 couches. —H. 0m014. L. 0m018.
833. — Salamandre fantastique avec une tête de panthère.
Agate onyx à 2 couches. — H. 0m012. L. 0m015. ,
834. — Horatius Gocl-és à cheval, la tête couverte de son casque, le bras gauche passé dans son bouclier, et l’épée dans la main droite, défend contre deux soldats étrusques le passage du pont Sublicius, sur le Tibre. Derrière lui, ses deux compagnons Titus Herminius et Spurius Lartius, nus, la pioche à la main, coupent le pont ; sous ses arches on voit couler les eaux du fleuve, dans lequel le héros va se précipiter tout armé pour regagner la rive romaine. (An 247.)
Les anciens ont raconté et célébré ce beau trait <Tit.-Liv., Hist. Rom., lib. II, c. 9 et 10. — Valer. Maxim., III, 2. — Aurel. Victor, De viris ill.
— Florus, Epit., 1, 10. — Aul. Gell., Noct. att., IV, 5. — Virg., Æneid., VIII, 650.— Plntarc., V, Publicol., c. 8.
Une chalcédoine qu’on trouve dans Gori, Mus. Flor., Il, p. 105, pl. 56,