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de droit, des sciences et des lettres, ainsi que l’Ecole de médecine, devaient trouver sous le même toit un commun et splendide abri. Lorsque ce Palais, achevé en 1855, fut prêt a recevoir ses nouveaux hôtes, un arrêté du Maire, en date du 1er septembre, nomma M. le docteur Jules-Marie-François Aussant directeur honoraire des Musées de la ville. Nul n’était plus digne de cette confiance de l’Administration municipale. C’était, en effet, à son initiative qu’était due cette création nouvelle, et ce fut à ses soins incessants que l’installation et le classement des différents Musées durent se trouver accomplis. Enfin, au mois de juin 1860, cette œuvre première se trouvant accomplie, le Conseil municipal, par la plus justement flatteuse des délibérations, lui décerne en récompense des services rendus a la ville une médaille d’or.

Sous son habile direction, le Musée de Rennes était destiné à prendre un rang des plus honorables parmi les musées de province. Son activité suffisait à tout : directeur de l’Ecole de médecine, président de la Société archéologique, membre du Conseil municipal, il n’en trouvait pas moins le temps de se donner avec une égale sollicitude aux Musées de la ville. Amateur éclairé de la peinture et des beaux-arts, érudit antiquaire, naturaliste distingué, collectionneur intelligent et passionné, il mettait sans cesse ses connaissances variées en tout genre à la disposition de son attachement pour le Musée. Ses découvertes profitaient plus à l’établissement qu’à lui-même, et par ses libéralités, il lui fit prendre une rapide extension. À la tête des réunions savantes, des expositions industrielles et artistiques, cette position n’était pour lui qu’un moyen d’être utile à sa ville natale. S’il mettait en lumière l’ancienne industrie céramique de la Bretagne, sa découverte des faïences du vieux-Rennes et des poteries de Fontenay, qui en faisait recueillir les échantillons si recherchés, n’avait pour but