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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/432

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argile sent déposés par les porteurs sous un toit de chaume, où ils sont mis en gros tourteaux à la proximité du tourneur. Celui-ci, faisant mouvoir la roue dentée avec ses pieds, et avec l’assistance d’un aide qui met aussi les mains i la roue, façonne des mains la cassette, qui est emportée pour être ensuite rangée au séchoir.

c. — Les Cuissons.

14. — L’endroit où sont les fours présente une autre scène. Dans une espèce de hangar qui les précède, on voit des piles d’éluis ou cassettes de terre destinés à renfermer la porcelaine. Chaqne pièce, pour peu qu’elle soit considérable, a son étui. Pour ce qui est des petites pièces, elles ont une caisse commune à plusieurs. Ces cassettes sont disposées près des fours par piles verticales, de manière à ce que le fond de l’une serve de couvercle à l’autre. Un ouvrier les prend l’une après l’autre et en saupoudre le fond avec du sable et de la poussière de kao-lin, pour éviter les adhérences. L’on voit dans le fond un homme portant sur l’épaule une planche longue chargée de porcelaines crues qu’il apporte à celui qui les encaste. On va procéder à l’enfournement. Les fours sont au nomb’6 de quatre, verticaux, à la suite les uns des autres, communiquant entre eux, établis en forme de cloche, la voûte assez épaisse pour qu’on puisse marcher dessus sans être incommodé du feu. D’un bout sont les alandiers ou bouches du foyer ; à l’autre extrémité, l’escalier pour aller au niveau des ouvreaux ou cheminer sur les voûtes. La flamme montant et le sol des fo<trs montant également, la porcelaine doit aussi bien se cuire dans le fonr de l’extrémité que dans celui de l’entrée. Le fourneau ayant dans toute sa largeur un foyer profond et large, on le passe sur une planche pour entrer dans la capacité du fourneau et y ranger la porcelaine. On y perte à bras des piles de cassettes, qu’on y pose sur un fond de gravier, à rangs pressés, se soutenant mutuellement.

15. — L’enfournement fait, on more la porte, n’y paissant en bas que l’ouverture nécessaire afin d’y jeter le combustible pour alimenter le feu qu’on allume. Ois lute avec de la terre blanche. On laisse en haut trois visières, qui sont de petites baies carrées réservées, el par lesquelles on peut voir la couleur plus ou moins incandescente du four, vérifier l’état d’avancement de la cuisson et retirer les montres.

16. — La cuisson marche. On voit au sommet du dernier des fours un grand soupirail par où sortent des tourbillons de flamme et de fumée. Outre cette gorge, chaque fourneau a sur sa téta une petite ouverture rende qui en est comme l’œil. C’est par là qu’en juge si la porcelaine est