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Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/438

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pl. 154, dans les pl. de la Monogr., de M. Houssaye, et dans la Botanique, de MM. Glienu et Dupais, t. II, p 169.

a. — La culture du Thé.

1er Tableau. — Le site représente les collines Idoë ou Idoul, que les Européens ont baptisé du nom de Bohea, et qui produisent une des qualités de thés noirs les plus estimés en Chine Celte localité est située dans la province de Fo-kien, à environ quarante myriamètres de Foute hou, sa capitale, qui e reçoit les thés par eau au moyen de bateaux qui descendent la rivière Min, se jetant dans la mer à quatre ou cinq myriamètres de cette ville. Le Fo-kien est séparé du reste de l’empire par cette chaîne de montagnes qui l’entoure du côté des terres. le reste est bordé de rochers escarpés dont les cimes vont en diminuant et se prolongent jusqu’à la mer. L’arbuste se plaît sur la pente des coteaux et dans le voisinage des eaux courantes. Les lieux sauvages où il croit spontanément à l’état de broussailles présenteraient toutefois à l’homme un obstacle qui devrait être surmonté ; Ils seraient infestés d’animaux dont il faudrait tout d’abord se défaire. El c’est ici que commence à se jouer l’invention chinoise, s’imaginant abuser l’étranger par ses contes. Une grande chasse s’organise. A l’aide de deux torches enflammées un Chinois force à sortir de leurs repaires souterrains de petits quadrupèdes habitants de ces lieux, et dont le nom échappe à toute nomenclature. D’autres Chinois armés de longues lances les poursuivent sur les rochers et jusque sur les eaux, les percent avec ardeur et se rendent ainsi tranquilles possesseurs des coteaux où croit le thé.

2. — Quoique l’arbuste croisse naturellement et atteigne san6 soin son développement, ce n’est que par la culture qu’on peut en tirer des produits exquis et abondants. On choisit pour les plantations un terrain un peu en pente, bien exposé, et dans le voisinage d’une eau courante. II faut nettoyer le terrain. Sous la direction d’un habile agriculteur, des ouvriers abattent le bois avec la hache, d’autres scient le tronc des arbres ; les souches sont arrachées à la pioche ; le sol est sarclé : il ne faut y laisser ni herbes, ni broussailles, ni plantes parasites.

3. — Un laboureur tient le manche de la charrue que tire un buffle aux grandes cornes ; d’autres cultivateurs préparent le terrain & la boue ; dan6 le fond, la rivière Min, bordant les coteaux, y apporte le tribut de ses eaux pour fertiliser le. sol.

4. — Le terrain ayant été profondément remué, on procède à l’opération du semis. Le choix de la graine est essentiel. Et à ce sujet il faut