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l’adoration devant le jeune Horus, représenté accroupi sur la fleur du lotus comme dans les pierres précédentes. Au-dessus, un astre devant un croissant.

Montfaucon, Ant. expl., ii, p. 362, pl. 153, no 2 ; p. 366, pl. 158. — Passeri, Thes. gemm. astrif., I, pl. 28 ; ii, p. 75. — Matter, Hist. du gnosticisme, atlas, p. 57, pl. III, fig. b.

Le Cynocéphale debout est non-seulement le symbole de la puissance divine, mais celui de la lune, dont il porte le cercle sur la tête avec un globe, caractère commun de la puissance de la divinité. Hais les Égyptiens ont fait de l’emblème de la lune une divinité masculine douée de la plus grande énergie, c’est le Dieu Pooh ou Lunus. Ils donnaient à la lune les deux sexes. Dans ses rapports avec Osiris, c’était Isis, divinité féminine ; mais par rapport à la terre, c’était le dieu Lunus, divinité masculine par excellence, versant à son tour dans le sein de la terre les principes de fécondité qu’elle avait reçus du soleil (Rolle, Myst. de,Bacchus, 1, 165, 166). Les symboles de la lune et du soleil qui se voient au-dessus des deux personnages expriment clairement leurs fonctions.

Basalte noir. — Bague, monture moderne en bas argent. — H. 0m12. L. 0m15.

73. — Anubis ithyphallique, nu, debout à gauche, ayant sur la tête un disque dans un croissant, les mains levées dans l’attitude de l’adoration. — Derrière la pierre : ΑΒΡΑΧΑΝΒΡΗ.

Montfaucon, Ant. expi., ii, pl. 153. — De Caylus, Rech. d’ant., V, p. 67, pl. 20, fig. 1. — Matter, Hist. du gnost., atlas, p. 60, pl. III, fig. 8. — Cette pierre appartient, par sa gravure, aux bons temps de l’art ; l’inscription seule est gnostique.

Anubis présidait à l’étoile de la canicule, nommée Sothis par les Égyptiens et Sirius par les Grecs. C’est la belle étoile de la constellation du Chien, dont Anubis porte la tête sur ses épaules. Cette étoile, se trouvant en conjonction avec le soleil, est censée doubler l’activité de ses feux et de ses ardeurs solsticiales. Elle était le précurseur du débordement du Nil, et son lever héliaque concourait exactement avec ce phénomène. L’étoile Sothis fut consacrée à lsis, comme mère des générations, ou plutôt l’étoile Sothis n’était autre chose qu’Isis elle-même, dont elle était l’àmc. Jablonski (Panth. eg., lib. III) tire l’étymologie du nom de Sothis d’un mot du dialecte de la Thébaïde qui signifie : Principes des choses. Ce qui