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76. — Anubis ithyphallique debout, dans l’attitude de l’adoration. Dans le champ, des lettres confuses. Derrière la pierre, d’autres caractères confus.

Basalte noir. — Bague, monture moderne en bas argent. — H. 0m013. L. 0m011.

77. — Hercule étouffant dans ses bras le lion de Némée. En exergue : yyy

Le P. Dumolinet, Cab. de Saintc-Gen., donne un jaspe sur lequel est aussi le même sujet, mais les lettres de l’exergue sont au revers de la pierre et ainsi disposées : KKKYYY (p. 122, n°» 11, 12). Le même sujet, mais sans inscription, se rencontre fréquemment dans la glyptique des anciens : Leonardo Augustino, p. 39, fig. III ; — Levesque de Gravelle, 2e part., p. 30, pl. 129 ; — Gorlée, Dact., Il, fig. 224, 440, 442 ; — Gori, Mus. Flor., pl. 36, fig. 9 ; et David et Mulot, ibid., I, p. 145, pl. 50, fig. 4 ; pl. 51, fig. 1. — Montfaucon, Ant. expi., II, pl. 126, fig. 3 ; pl. 159 ; pl. 161, n» 2 ; pl.-163 ; — Passeri, Gemm. astrif., 1, pl. 118 ; II, pl. 153 ; — Guignault, sur la Symb. de Creulzer, pl. 178, n* 657 ; — Chabouillet, Cab. imp., n® 1762. — On le trouve aussi sur les vases grecs de terre peinte : le comte Delaborde, Descr. de la coll. du comte de Lamberg, t. I, p. 92, pl. 93 ; II, p. 19, pl. 14. Suivant un mythe qui parait appartenir à la religion de Mithra, ce premier des 12 travaux d’Hercule serait l’emblème du solstice d’été, lorsque le dieu Soleil, entrant dans la constellation du Lion, s’élève dans sa force au moment où descendent au couchant les étoiles qui composent ce groupe. C’est la période à laquelle l’année solsticiale se renouvelle et où l’astre commence sa carrière nouvelle (Dupuis, Orig. des cultes, UI, 228). Passeri a publié une pierre analogue (pl. 118) où se trouvent les emblèmes du soleil et de la lune.

La médecine hermétique s’empara de ce combat symbolique entre Hercule et le lion. Alexandre de Tralles, célèbre médecin de l’antiquité, pensait (De re medicâ, lib. X, cap. 1) ne devoir point passer sous silence les ligatures et les caractères dont l’usage était répandu, car on les voyait habituellement apaiser d’une manière merveilleuse les souffrances ou même les faire tout à fait disparaître. C’est pourquoi, faisant un choix parmi ces formules éprouvées soit par les anciens médecins, soit par son expérience personnelle, il croit devoir donner et décrire celles qui préservent des douleurs de colique : « Fais graver, dit-il, sur une pierre