Aller au contenu

Page:Catalogue raisonné du Musée d’Archéologie et de Céramique.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
— 6 —

Socràte naquit à Athènes la 4e année de fa 77* Olympiade (471 av. J.-C.). 11 n’avait pas toujours l’argent nécessaire peur acheter le manteau dont on le voit couvert. Emissent, dit-il un jour devant ses amis, pallium , si nummos haberem (Senec., De benef., lib. VII, cap. 24). Il bat la ciguë la lr* année de la 95e Olympiade (401 av. J.-C.), la 70* année de son âge (Rollin, Hist. anc., IV, 348 à 456. — Barthélémy, Voy. d’Anach., V, 439 à 503. — Visconti, Iconog. gr., I, 77). Cette pierre est un rectangle sur lequel le philosophe et son nom sont gravés en faible relief, dont les méplats sont à peine accusés. II ne faut y voir qu’une œuvre de la décadence, dans les derniers temps de l’art grec. Publiée par M. Mowat, ibid., p. 98, pl., fig. 9.

Cornaline. — Bague, monture moderne en argent. —

II. 0,nlj. L. (MO.

§ 2. — CÉRAMIQUE 0).

A. Vases d’ancien style.

Les vases grecs du style ancien sont en marne argileuse blanchâtre ou jaunâtre, d’uiie pâte tendre, perméable, matte, d’un façonnage imparfait, d’une ornementation simple, dont la substance colorante est l’ocre, sans glaçure ni vernis, et d’un faible degré de cuisson. Leur décor primitif est formé de zones brunes, rouges ou noires, de méandres, de chevrons, etc. Quelquefois on y voit au trait des poissons, des oiseaux, des serpents. Un peu plus tard, on y remarque des zones superp< sées d’animaux plus ou moins fantastiques. Toutes ces figures sont tracées sous l’inspiration de , l’Asie, avant que la Grèce ne se fût fait un artjiropre et n’eût puisé son dessin d’ornement dans les traditions purement helléniques. On dit que ce sont des colons corinthiens qui transportèrent cet ancien style en Étrurie. C’est là que ces vases ont été trouvés dans les tombeaux étrusques. (Voyez sur les vases peints grecs dé style primitif et asiatique, Ch. Lenormand, Cat. de la coll. Raifé, p. 160, 161.)

(t) Les vues grecs du Musée, sauf quelques-uns qui proviennent de M. te président de Robien, faisaient partie de la collection Campana, de Rome, acquise par le gouvernement français, el c’est à la généreuse munificence de S. Exc. le Ministre d’État que la ville de Rennes doit ces belles pièces, non moins intéressantes sons le rapport de l’art que précieuses par leur antiquité. On peut lire sur les vases peints du Musée Napoléon 111, provenant de la collection Campana, une suite de feuilletons de M. de Witte, au Moniteur universel des 30 et 31 mai, 4 et 12 juin 1806.