Page:Catulle - Poésies, traduction Héguin de Guerle, 1837.djvu/114

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Et toi, époux parfumé, ce n’est, dit-on, qu’à regret que tu renonces à tes mignons imberbes : tu dois pourtant y renoncer. Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !

Tu n’as jamais connu, Manlius, que les plaisirs permis à ton âge, nous le savons ; mais ces plaisirs, l’Hymen ne le les permet plus. Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !

Et toi, jeune épouse, garde-toi de te montrer rébelle aux désirs de ton époux, ou crains qu’il n’aille chercher ailleurs les plaisirs que tu lui refuses. Vive, vive à jamais Hyrmen, dieu d’hyménée !

Devant toi s’ouvre l’heureuse et puissante maison de ton époux ; permets-lui de prévenir tous tes vœux. Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !

Jusqu’à ce que vienne la vieillesse aux cheveux blancs, à la tête tremblante, qui nous enlève à tous tous nos biens. Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !

Franchis, sous d’heureux auspices, la porte de ta nouvelle demeure, et que tes pieds n’en effleurent pas le seuil. Vive, vive à jamais Hymen, dieu d’hyménée !