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Page:Catulle - Poésies, traduction Héguin de Guerle, 1837.djvu/54

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Oui ; mais, par Pollux ! voici venir le métayer : brandi par son bras vigoureux, ce phallus va, pour toi, se changer en massue.

XXI.

À AURELIUS.


Roi des meurt-de-faim, passés, présens et futurs, Aurelius, tu veux me souffler l’objet de mes amours ; et tu ne t’en caches pas ; car, sans cesse à ses côtés, tu le provoques par mille agaceries ; enfin, pour l’avoir, tu mets tout en usage. Tes efforts seront vains ; avant que puissent réussir les embûches que tu me dresses, je te préviendrai, et ta bouche impure portera les preuves de ma virilité. Encore, si des excès de bonne chère excitaient cette lubrique ardeur, je me tairais ; mais ce qui m’afflige le plus, c’est qu’avec toi le pauvre garçon ne peut, hélas ! qu’apprendre à mourir de faim et de soif. Désormais plus pudique, renonce, il en est temps, à tes honteux desseins ; ou, pour mettre fin à tes entreprises, je t’infligerai le plus grand des affronts.

XXII.

À VARRUS.


Cher Varrus, tu connais bien Suffenus ? c’est un homme aimable, beau diseur, et plein d’urbanité ; ce même Suffenus fait une énorme quantité de vers. Pour