Page:Catulle - Poésies, traduction Héguin de Guerle, 1837.djvu/80

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car rien n’est plus sot qu’un sot rire. Mais tu es Celtibérien ; et les gens de ton pays ont tous la coutume de se rincer chaque matin les dents et les gencives avec leur urine ; or, plus l’émail de vos dents a d’éclat, plus il prouve que vous avez fait usage de ce dégoûtant gargarisme.

XL.

À RAVIDUS.


quel mauvais génie, pauvre Ravidus, te précipite ainsi au devant de mes ïambes ? Quel dieu, négligé par toi dans tes sacrifices, t’inspire la témérité de me chercher querelle ? Est-ce pour faire parler de toi ? quel est ton dessein ? Tu veux être connu à tout prix ? tu le seras ; et, puisque tu as eu l’impudence de convoiter l’objet de mes amours, tu t’en repentiras long-temps.

XLI.

CONTRE LA MAÎTRESSE DE MAMURRA.


Est-elle dans son bon sens, cette courtisane usée et ressucée ? elle me demande, à moi, dix mille sesterces,