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I. L’abbé Bourdoise n’appartenait pas à notre contrée[1] ; mais la grande influence qu’il a eue, soit par lui-même, soit par ses disciples, sur plusieurs événements qui s’y sont passés au XVIIe siècle, et notamment sur la réforme de l’abbaye de Saint-Vincent par le P. Faure, m’ont engagé à en parler ici.

Ce fut en effet M. Bourdoise, qui, consumé du zèle de réformer les mœurs et les habitudes des ecclésiastiques de son temps, accueillit dans l’espèce de séminaire qu’il avait formé à Saint-Nicolas du Chardonnet, le jeune Charles Faure, lorsqu’il quitta momentanément Saint-Vincent, au mois d’octobre 1616, avec le P. Baudouin, son collègue, pour venir étudier à Paris la philosophie.

Ces deux jeunes religieux étaient, du reste, admirablement préparés à entrer dans les vues austères de l’abbé Bourdoise. Leur dernier professeur à Senlis avait été un prêtre appelé Antoine Ranson, qui, chassé de sa cure de Maulers, près Crèvecœur, était venu

  1. Adrien Bourdoise était né près de Chartres, le 1er juillet 1584. Il mourut le 19 juillet 1655. « La Vie de M. Bourdoise, premier prestre de la Communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet » a été publiée d’après les mémoires de Courtin, par Philibert Descourveaux, en 1714 (Paris, François Fournier. 1 vol in-4o) ; une seconde édition, abrégée par M. Bouchard, a paru, en un volume in-12, à Paris (chez Morin), en 1784. Ces deux éditions sont précédées d’un portrait. Nous citons toujours la première.