Page:Cavalin - Considérations hygiéniques et médicales sur le transport par mer des animaux domestiques.djvu/11

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réparera suffisamment les forces des animaux, sans développer en eux un excès de chaleur ; et il n’imprimera, d’une manière générale, aux organes et aux grandes fonctions, que des changements peu appréciables.

De l’exercice.

Comme complément indispensable du régime alimentaire préparatoire, on diminuera successivement le travail et l’exercice. Ainsi, huit ou dix jours avant l’embarquement, les animaux seront promenés au pas pendant trois ou quatre heures par jour ; puis on diminuera peu à peu cet exercice, et les deux ou trois derniers jours qui précéderont l’embarquement, on les laissera complètement au repos. Ce repos de quelques jours préparera avantageusement les animaux, et l’immobilité qu’ils auront sur le bateau leur sera moins étrange et surtout moins nuisible.

Doit-on pratiquer sur les animaux à embarquer une saignée préventive ? Non.

Pendant quelques temps on a eu l’habitude de saigner tous les animaux qu’on allait embarquer. C’était un abus ; la saignée ne devant se pratiquer comme mesure hygiénique que dans des limites très-faciles à dépasser, il est plus prudent de s’abstenir. Soustraire du sang à un animal en santé, appelé à vivre dans un milieu défavorable, c’est priver l’économie du stimulus qui lui fournit