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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/29

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L’ATELIER D’UN PEINTRE 19 vous, m’y a aidée dans quelques moments difficiles de ma vie si grave ? Aucun de ces moments-là pourtant n’a ressemblé à celui où je me trouve. Mon courage commence à chanceler, et je vous écris avec une de ses dernières lueurs… Si l’impossible ne vous force pas à rejeter ma demande, prêtez-y l’attention de votre cœur. C’est le malheur réel qui me fait vous faire une demande peut-être ridicule dans la presse où vous êtes de tant de bons livres à choisir Le 15 avril 1845, elle lui écrivait encore : “Cher Monsieur Charpentier, S’il ne vous gênait pas trop de faire une petite édition de l’Atelier d’un peintre, j’en serais bien satisfaite. J’ai passé un hiver laborieux, et stérile tout ensemble, par la maladie grave de ma plus jeune fille, alitée six mois. Ce livre serait d’un peu de secours au présent. Qui sait si le hasard n’y serait pas favorable ? Je ne l’espère pas, mais je vous le demande Charpentier n’ayant pas jugé la réimpression opportune,.. Marceline dut se rabattre sur des éditeurs moins connus. Le 5 septembre 1851, six ans après la lettre à Charpentier que nous venons de citer, elle écrivait à son mari : “J’ai vu deux fois M. Maresq, l’éditeur rue du Pont de Lodi. Il a toute la prose où je crois qu’il choisira au moins deux volumes. Mais quelle lenteur d’action ! Quand il est maintenant question d’un peu d’argent à donner, tous ces hommes sont paralytiques ! Je te dirai le résultat. Par malheur, Louise Segault, qui a bien commencé cette négociation, est aux bains de mer et c’est moi qui poursuis. Nous allons voir. «  Le 20 septembre, elle mandait à nouveau à son mari. » M. Maresq n’a pas été désobligeant ; j’y suis allée quatre fois ! Mais il voulait, en prenant l’Atelier d’un peintre, qui lui plaît, en ôter un tiers qu’il ne peut fourrer dans deux livraisons ; c’est là tout ce dont il avait besoin. Sinon prendre Une raillerie de. L’amour avec une Nouvelle de 100 pages d’impression : le tout pour cent francs. C’est à voir au retour de Charpentier dont il me faut l’acquiescement par écrit timbré, ,. A partir de cette date, il n’est plus question de l’Atelier d’un peintre dans la correspondance de Marceline. Et ce roman ne fut jamais réimprimé pendant sa vie.