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Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/417

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POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES

POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES MÉHUL Quand la brise du soir, triste et mélodieuse, Porte le chant du cygne aux bocages déserts, Exhalant sur les flots son âme harmonieuse, Il invite le ciel à ses derniers concerts. Au tombeau, jeune encor, déjà prêt à descendre Sur la rive où bientôt reposera sa cendre, Méhul, à son départ invitant les zéphyrs, Donne une voix divine à ses derniers soupirs. C’est le cygne blessé qui chante et qui succombe : Prêts à s’ouvrir pour lui, les cieux l’ont écouté, Et sa dernière plainte, échappée à la tombe, S’envole doucement vers l’immortalité. Adieu notre Méhul ! Une harpe argentine Module encor ton nom dans la brise du soir. Sous tes lauriers, l’ami qui pleure et vient s’asseoir, Retrouvera Méhul où chante Valentine. Bordeaux, en mai 1823 (Douai, album n° 7, fol. 6 et album non numéroté). 407