Aller au contenu

Page:Caylus - Souvenirs et correspondance.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quelque bien informé que voulût paraître l’ancien secrétaire du comte de Caylus, il émettait vraisemblablement une assertion erronée, puisque sur ce point encore les faits lui donnent un démenti. En effet, peu après l’édition de Jean-Robert, il en parut une nouvelle chez Marc-Michel Rey, à Amsterdam, qui ne reproduisait ni la préface ni les notes attribuées à Voltaire, mais dont le texte différait fréquemment de celui publié précédemment. Or, comment expliquer ces variantes si ce n’est par l’existence d’une seconde copie ? Il ya plus : M. Monmerqué a retrouvé les Souvenirs de madame de Caylus intercalés par fragments dans les mémoires d’une ancienne élève de Saint-Cyr, mademoiselle d’Aumale, et il a constaté que pour nombre de passages la rédaction de mademoiselle d’Aumale ne ressemblait nullement aux textes déjà imprimés. Il est donc évident, en dépit de l’affirmation de Marin, que les Souvenirs ont été transcrits à diverses reprises, probablement après la mort du comte de Caylus ; et Voltaire put les faire imprimer sans doute à l’aide d’une copie qui était tombée entre ses mains.

C’est d’après le texte même donné par Voltaire que nous avons publié notre édition, non sans indiquer les variantes mises au jour par le docte Monmerqué, toutes les fois qu’elles présentaient quelque intérêt. À l’exemple de nos devanciers, nous avons conservé la préface et les notes de Voltaire qui forment pour ainsi dire corps avec l’ouvrage, et en sont devenues