Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/165

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Nébuleuses, reposaient aussi, comme des rêves près d’éclore, dans la nuit muette de son cerveau.




La Pensée de Dieu, repliée en elle-même, comme l’électricité dans les nuages, par instants éclaire l’infini de fulgurations soudaines, qui sont les créations transitoires.




Rien n’est simple, tout est complexe, tout est étrange ici-bas. Si l’on avait quelque profondeur dans l’analyse, on verrait que le moindre atome sort de l’éternité et de l’infini, et a fait pour arriver jusqu’à moi, dans ma main qui écrit ou mon cerveau qui pense, un chemin plus long que d’ici au Soleil ou à la plus reculée des