Page:Cazalis - Le Livre du néant, 1872.djvu/83

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Je ne sais où je suis, qui je suis ; je ne sais qu’une chose, c’est que je suis homme, ange et bête, lumière et boue : la chose, après Dieu et la Nature, la plus incompréhensible, — peut-être aussi la plus vide qui soit.




Ton rêve semble parfois un cauchemar, un cauchemar hideux dont tu souffres, — Dieu créateur du bien et du mal !




L’éternité est un infini, qui ne peut être rempli que par un infini, — et pour le remplir, ô mon âme, tu n’as que tes lâchetés, tes misères et tes petitesses.