Aller au contenu

Page:Cazaux - Accidents consécutifs aux opérations.djvu/35

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 35 —

la diminution de son volume, etc. La constitution atmosphérique où se trouve placé le sujet opéré à une influence non contestable sur l’apparition de la gangrène ; une température chaude et humide ; le souffle du vent du Sud ; des écuries insalubres, par défaut d’aération, par l’entassement des animaux sains ou malades, d’où l’émanation de miasmes simples ou morbides, viciant l’atmosphère, sont autant de circonstances qui favorisent cet accident. Un individu faible, débile, épuisé par une longue souffrance ou le défaut de nourriture, manquera de force de réaction et sera plus exposé à ses coups. Suivant Renault, la gangrène traumatique aurait pour principale cause le séjour du sang putréfié dans les plaies. Cette cause est vraie dans beaucoup de cas ; mais elle est souvent aidée par la présence d’infiltrations d’urine ou de matières excrémentielles qui favorisent le développement de principes délétères.

Les signes caractéristiques de la gangrène sont la perte de la sensibilité, du mouvement et de la chaleur naturelle ; un changement de couleur et de consistance plus ou moins manifeste ; un dégagement de gaz d’une odeur particulière. Ces symptômes offrent, suivant les circonstances, d’assez nombreuses variations. La cessation quelquefois lente et progressive, d’autres fois très rapide, des fonctions vitales, peut survenir sans que le malade en ait conscience ou bien être précédée de vives douleurs. La coloration des parties gangrenées est surtout variable, toujours noires dans la gangrène sèche, elles sont le plus souvent grisâtres, livides, moins fon-