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contre celle qui nous occupe. Le camphre, l’opium et ses dérivés, la belladone, la stramoine, les anesthésiques, tous les modificateurs, en un mot, du système nerveux, ont été essayés, de même que les antiphlogistiques, les saignées, les purgatifs et d’autres encore.

De nos jours, les injections de chlorhydrate de morphine, le dépôt sur la langue de quelques centigrammes de cyanure de potassium, à doses journellement croissantes, ont produit d’assez bons résultats. On ne peut toutefois rien conclure sur l’efficacité des médicaments employés, car on a vu des cures parfois très surprenantes produites par des causes en elles-mêmes insignifiantes. Un auteur rapporte l’exemple d’un cheval guéri du tétanos par l’administration d’un lavement donné avec de l’eau bouillante, au lieu d’eau tiède prescrite par le vétérinaire.

Entre tous ces remèdes, si nous avions à en recommander un, dit M. Gourdon, nous donnerions la préférence aux bains de vapeur répétés, aux transpirations excessives produites en recouvrant les malades avec de grandes couvertures de laine, soutenues sur la peau par une couche de paille ou de foin dans les interstices de laquelle peut circuler la vapeur d’un vase d’eau bouillante, placée sous le ventre. Ce moyen, complété par des frictions sèches et répété plusieurs fois par jour, jusqu’à ce que se produise la détente des muscles, est celui qui, jusqu’à présent, paraît avoir été suivi des meilleurs résultats, bien que souvent aussi, comme les autres, il ait échoué.

En somme, le tétanos est une maladie d’une guérison