Page:Cazenave - De l'hydrothérapie en vétérinaire.djvu/21

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locales résistent à cet agent employé avec intelligence. Que de boiteries qui ont résisté à l’emploi des médicaments les plus énergiques, ont été obligées de céder à la puissance de ce topique ! Aussi nous le disons bien haut, dans un grand nombre de cas où la sensibilité est exagérée, on doit préférer l’eau froide à ce cortège d’ingrédients pharmaceutiques plus coûteux et moins efficaces.

L’action sédative de l’eau froide est due au refoulement du sang de la périphérie vers le centre du torrent circulatoire et comme autre conséquence de la réfrigération et du mouvement centripète du liquide sanguin qui la suit, l’émoussement de papilles nerveuses sous-épidermiques, lorsqu’on agit sur la peau ; si le liquide est appliqué sur une lésion traumatique récente, celui des nerfs déchirés ou divisés.

C’est (par l’emploi de l’eau, que les douleurs intenses sont apaisées ; dans les cas : de brûlures, de plaies articulaires, de fourbure sur-aiguë, d’arthrite, de distensions articulaires, d’entorses, d’ankyloses incomplètes, etc. C’est elle qui fait disparaître l’inflammation, élément principal de ces maladies. Il n’est pas jusqu’aux affections cutanées quelquefois si douloureuses, qui ne soient amendées par son emploi.


Médication antiphlogistique.

§ III. La médication antiphlogistique de l’eau est un fait avéré ; et, voudrait-on le nier, que le bon sens populaire