Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/47

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canes, etc., etc., par tous les moyens de ventilation que l’on a l’habitude d’employer en pareil cas.

Une aération permanente est nécessaire pour entretenir la salubrité de l’étable : dans l’étroit milieu où ils se trouvent confinés, les animaux rejettent de l’acide carbonique formé dans l’acte de la respiration ; du poumon et de la peau : se dégagent une vapeur abondante et une grande quantité de calorique ; l’oxygène de l’air se raréfie de plus en plus et cet air se trouve échauffé, il n’exerce pas une pression suffisante sur le corps, il est spécifiquement plus léger. Ajoutons à ces produits de la respiration, de l’azote, de l’hydrogène carboné et sulfuré, de l’ammoniaque ; avec ces éléments l’air peut-il servir deux fois à la même fonction ! Il faut donc le tenir constamment renouvelé dans les étables, car il est nécessaire à l’animal, il lui est aussi nécessaire que la nourriture qu’on lui donne, c’est le pabulum vitæ : la composition qui a été déterminée à cet élément par le Créateur dans ses principes constituants ne saurait être modifiée d’une manière notable sans occasionner de graves accidents.

De plus en adoptant l’aération permanente, on évite pour les bestiaux les changements brusques de température qui provoquent chez eux tant de maladies. Qu’arrive-t-il en effet le plus souvent ? Les animaux sont comme dans une étuve, tant est élevée la température des étables ; on les sort de ce milieu sans transition aucune, soit pour les faire travailler, soit pour les conduire à l’abreuvoir, ce qui est encore bien plus préjudiciable. Certains jours d’hiver on est même obligé de briser la glace pour qu’ils