Page:Cazeneuve - Etude sur la race bovine gasconne.djvu/55

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de Concours. Nous en parlerons dans un instant. Ils achètent les taureaux les mieux conformés, c’est-à-dire ceux qui présentent à un moindre degré les défauts que l’on reproche à la race gasconne. On les confie ensuite à des propriétaires, qui s’engagent à bien les entretenir et à les livrer à la reproduction moyennant un salaire déterminé, pendant dix-huit mois. Passé cette époque, le taureau leur appartient, libre à eux d’en disposer comme bon leur semble. C’est ainsi que l’on place un étalon dans chaque canton avec le titre d’étalon départemental. Malgré les avantages d’une pareille mesure, il est des cultivateurs qui plutôt que de livrer leur vache à l’étalon du département, préfèrent la conduire chez le voisin, ce dernier ne pouvant en cette qualité réclamer un salaire. Certes ils sont éloignés du canton, ils perdraient une demi-journée, et puis ils seraient obligés de payer la saillie. Peu leur importe que le taureau du voisin soit plus ou moins bien conformé, qu’il soit gascon ou garonnais ou tout autre, ils voient pour eux bénéfice de temps et bénéfice d’argent. Le présent les préoccupe plus que l’avenir ; l’avenir est incertain sur l’avenir, bien fou qui se fiera.

Cependant si l’on veut améliorer la race, nous le répétons encore ici, bien que nous l’ayons déjà dit assez souvent ; on n’y parviendra qu’en faisant un choix judicieux des reproducteurs pris dans la race elle-même. Pour tous les zootechniciens en effet il n’y a qu’un moyen d’arriver au but, la sélection. Et c’est pour assurer la parfaite exécution de cette méthode que le département alloue certaines sommes à l’acquisition d’étalons régulièrement conformés.