Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/108

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trouvé de vilaines bêtes qui leur criaient : Che vuoi ? et qui, sur leur réponse, leur présentaient un petit animal de treize à quatorze ans. Il est joli, on l’emmène ; les bains, les habits, les modes, les vernis, les maîtres de toute espèce, l’argent, les contrats, les maisons, tout est en l’air ; l’animal devient maître, le maître devient animal. Eh ! mais pourquoi ? C’est que les Français ne sont pas Espagnols ; c’est que le diable est bien malin ; c’est qu’il n’est pas toujours si laid qu’on le dit.




Personne ne se méprendra sur le ton ironique de cette préface, où l’auteur, à propos des gravures bizarres de sa première édition et au moyen de ces gravures mêmes, fait la critique des dessinateurs de son temps et des éloges que leur donnaient certains amateurs exagérés. Nous avons devoir publier le fac-simile de ces gravures ; indispensables à l’intelligence de la préface, et qui deviennent le complément nécessaire d’une édition illustrée.