Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/164

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tement de la meilleure auberge de Venise. Je le connaissais ; je le reconnus sur-le-champ. Je vois du linge, une robe de chambre assez riche auprès de mon lit. Je soupçonnai que ce pouvait être une attention de l’hôte chez qui j’étais arrivé dénué de tout.

Je me lève et regarde si je suis le seul objet vivant qui soit dans la chambre ; je cherchais Biondetta.

Honteux de ce premier mouvement, je rendis grâce à ma bonne fortune. Cet esprit et moi ne sommes donc pas inséparables ; j’en suis délivré ; et après mon imprudence, si je ne perds que ma compagnie aux gardes, je dois m’estimer très-heureux.

Courage, Alvare, continuai-je ; il y a d’autres cours, d’autres souverains que celui de Naples ; ceci doit te corriger si tu n’es pas incorrigible, et tu te conduiras mieux. Si on refuse tes services, une mère