Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/196

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qu’on ne la ménage point assez, je me charge moi-même de la moitié du fardeau.

Quand on l’eut déshabillée, quand je vis ce beau corps sanglant atteint de deux énormes blessures, qui semblaient devoir attaquer toutes deux les sources de la vie, je dis, je fis mille extravagances.

Biondetta, présumée sans connaissance, ne devait pas les entendre ; mais l’aubergiste et ses gens, un chirurgien, deux médecins, appelés, jugèrent qu’il était dangereux pour la blessée qu’on me laissât auprès d’elle. On m’entraîna hors de la chambre.

On laissa mes gens près de moi ; mais un d’eux ayant eu la maladresse de me dire que la faculté