Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/201

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Elle voulait m’en dire davantage : on me força encore une fois de m’éloigner.

Je pris le parti de rester dans sa chambre, dans un endroit où elle ne pût pas me voir. Enfin, j’eus la permission d’en approcher. « Biondetta, lui dis-je, je fais poursuivre vos assassins.

— Ah ! ménagez-les, dit-elle : ils ont fait mon bonheur. Si je meurs, ce sera pour vous ; si je vis, ce sera pour vous aimer. »

J’ai des raisons pour abréger ces scènes de tendresse qui se passèrent entre nous jusqu’au temps où les médecins m’assurèrent que je pouvais faire transporter Biondetta sur les bords de la Brenta, où