Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/216

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Le lendemain, j’entrai chez Biondetta, résolu de lui faire part des réflexions sérieuses qui m’avaient occupé pendant la nuit. Elle était encore au lit, et je m’assis auprès d’elle. « Nous avons, lui dis-je, pensé faire hier une folie dont je me fusse repenti le reste de mes jours. Ma mère veut absolument que je me marie. Je ne saurais être à d’autre qu’à vous, et ne puis point prendre d’engagement sérieux sans son aveu. Vous regardant déjà comme ma femme, chère Biondetta, mon devoir est de vous respecter.

— Eh ! ne dois-je pas vous respecter vous-même,