Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/247

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vérité, la publicité de mes regrets effacent aux yeux de toute l’Espagne la tache que le défaut de naturel imprimerait à mon sang.

— Ah ! don Alvare, vous courez à votre perte et à la mienne ; ces lettres écrites de tous côtés, ces préjugés répandus avec tant de promptitude et d’affectation, sont la suite de nos aventures et des persécutions que j’ai essuyées à Venise. Le traître Bernadillo, que vous ne connaissez pas assez, obsède votre frère ; il le portera…

— Eh ! qu’ai-je à redouter de Bernadillo et de tous les lâches de la terre ? Je suis, madame, le seul