J’avais donc résolu, comme je l’ai dit tout à l’heure, d’aller en France, tant parce que le pape, irrité par la calomnie, ne me regardait plus d’aussi bon œil, que pour éviter que mes ennemis ne me fissent pis encore. Je voulais voir si je ne trouverais pas meilleure fortune dans un nouveau pays, et j’étais disposé à voyager seul, avec la grâce de Dieu. Enfin, un soir, ayant résolu de partir le lendemain matin, je dis à mon fidèle Felice que je lui laissais la jouissance de tout ce que je possédais jusqu’à mon retour, et que, si je ne revenais pas, mon intention était que tout lui appartint. J’avais un ouvrier de Pérouse, qui m’avait aidé à terminer les ouvrages du pape, je le congédiai après l’avoir payé. Il me pria de lui permettre