Page:Censorinus - Le Jour natal, trad Mangeart, 1843.djvu/28

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chaleur, il naîtra deux garçons ; si un égal degré de froid, deux filles ; si plus de chaleur sur un point, et plus de froid sur l'autre, des jumeaux de différent sexe.

Chapitre 7

VII. Des temps auxquels le fruit de la conception est mûr pour l'enfantement, et du nombre septénaire. Il me reste à parler du temps auquel le fruit de la conception est mûr pour l'enfantement, et je dois y apporter d'autant plus de soin, qu'il me faudra toucher à quelques questions d'astrologie, de musique et d'arithmétique. Et d'abord, combien de mois après la conception l'enfantement a-t-il ordinairement lieu ? c'est ce que les anciens ont souvent discuté, mais sans jamais tomber d'accord. Hippon de Métapont a pensé que l'enfantement pouvait avoir lieu du septième au dixième mois ; selon lui, en effet, dans le septième mois le fruit est déjà mûr ; car le nombre septenaire a partout la plus grande influence. Aussi sommes-nous formés au bout de sept mois ; sept mois encore, et nous commençons à nous tenir sur nos jambes ; à sept mois aussi nos dents commencent à se montrer ; ces mêmes dents tombent à l'âge de sept ans, et à quatorze ans nous entrons en puberté. Or, cette maturité qui commence à la fin du septième mois se continue jusqu'au dixième, parce qu'en toutes choses il faut aux sept mois ou aux sept années de formation en ajouter trois autres pour le développement. C'est ainsi que nos dents, qui commencent à pousser au septième mois, ne se montrent tout à fait qu'au dixième ; ainsi encore ces dents premières tombent les unes à sept ans, et les autres à dix ; ainsi, enfin, plusieurs jeunes gens sont pubères au bout de leur quatorzième année, tous au moins le sont dans leur dix-septième. Cette opinion a, sous un point de vue, des adversaires ; sous un