XIII. De l'étendue du ciel ; de l'orbe de la terre ; de la distance des astres. Ajoutez à cela ce qu'a dit Pythagore, que tout cet univers est organisé d'après le système musical ; que les sept étoiles errantes entre le ciel et la terre, qui règlent la génération des mortels, ont un mouvement harmonique et dans intervalles correspondant aux diastèmes musicaux, et qu'elles émettent, chacune suivant sa hauteur, des accords divers et si réguliers, qu'il en résulte une délicieuse mélodie, mais que nos oreilles n'entendent point, trop faibles qu'elles sont pour soutenir la grandeur majestueuse d'un tel concert. Car de même qu'Ératosthène a démontré, par des calculs géométriques, que la plus grande circonférence de la terre est de 252.000 stades, de même Pythagore a indiqué combien il y avait de stades entre la terre et chacune des étoiles. Et le stade dont il est question dans cette mesure du monde est celui qu'on nomme italique, qui est de 625 pieds ; car il y en a plusieurs autres de différentes longueurs : comme le stade olympique, de 600 pieds ; et le pythique, de 1.000. Donc, de la terre à la lune, Pythagore a pensé qu'il y a environ 126.000 stades, ce qui donne l'intervalle d'un ton ; que de la terre à l'étoile de Mercure, qui est nommée stilbon, il y en a la moitié, soit un semi-ton ; que de Mercure à l'étoile de Vénus, nommée phosphoros, il y en a environ autant, soit encore un semi-ton ; que de cette étoile au soleil il y en a trois fois autant, soit un ton et demi ; qu'ainsi le soleil est éloigné de la terre de trois tons et un semi-ton, soit de l'intervalle qu'on nomme diapente ; qu'il est distant de la lune de deux tons et demi, soit de l'intervalle qu'on nomme diatessaron ; que du soleil à l'étoile de Mars, appelée pyroïs, il y a autant de distance que de la terre à la lune, soit l'intervalle d'un ton ; que de l'étoile de Mars à celle de Jupiter, appelée