Page:Censorinus - Le Jour natal, trad Mangeart, 1843.djvu/56

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la seconde, qui va jusqu'à trente ans, renferme les adolescents, ainsi appelés du mot adolescere ; la troisième, jusqu'à quarante-cinq ans, comprend les jeunes gens appelés juvenes, parce qu'ils défendent (juvant) comme soldats la république ; la quatrième, jusqu'à soixante ans, renferme les seniores, ainsi nommés parce qu'à cette époque le corps commence à vieillir (senescere) ; la cinquième embrasse tout le temps qui s'écoule pour chacun depuis la soixantième année jusqu'à la mort : et cette catégorie comprend les vieillards (senes), dont le corps, à cette époque, est appesanti par la vieillesse (senio). Hippocrate le médecin divise en sept périodes la vie de l'homme : la première se termine à sept ans, la seconde à quatorze, la troisième à vingt-huit, la quatrième à trente-cinq, la cinquième à quarante-deux, la sixième à cinquante-six, et la septième va jusqu'au dernier jour de la vie. Quant à Solon, il la divise en dix degrés, par le dédoublement qu'il fait des troisième, sixième et septième périodes d'Hippocrate, de manière à ce que chaque période soit de sept ans. Staséas le Péripatéticien, à ces dix semaines de Solon, en ajouta deux, et quatre même pour désigner la vie la plus longue ; soutenant que quiconque dépassait cette limite, faisait ce que font, dans le stade, les coureurs et les conducteurs de quadriges, quand ils dépassent le but. Les Étrusques aussi, au rapport de Varron, dans leurs livres sacrés appelés Fatales, divisent la vie de l'homme en douze semaines : observant que l'on peut, par des prières, obtenir des dieux qu'ils éloignent le moment fatal en ajoutant deux semaines nouvelles aux dix premières semaines ; mais que, passé quatre-vingts ans, c'est une chose que l'homme ne doit point demander, et que les dieux ne peuvent accorder ; que l'homme, d'ailleurs, après quatre-vingts ans de vie, n'est plus guère qu'un corps sans âme, et ce n'est point alors que les dieux feraient