Page:Ceysset et Pébernard - Défectuosité des aplombs.djvu/15

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tout effort musculaire s’accompagne dans les muscles d’un surcroît de mouvement et de décomposition pour l’entretien duquel un apport plus abondant d’oxygène est nécessaire et par suite une suractivité des mouvements respiratoires devient indispensable ; si, ensuite, vous lui faites comprendre que ces conditions se trouvent réalisées au plus haut degré chez les chevaux dont les aplombs sont vicieux, il finira peut-être par vous croire. Peut-être, dirons-nous, car on a vu des hommes faisant autorité dans la science vétérinaire pousser l’incrédulité au point de dire que, verraient-ils les faits, ils ne croiraient pas. Sans doute, le vrai peut quelquefois n’être pas vraisemblable ; mais, en présence des faits, peut-on douter encore ?

Prenons, comme exemple, le cheval panard. Le rétrécissement du thorax, aura pour conséquence le rapprochement des coudes. Or, comme chez lui il y a une dépense plus grande de forces, les mouvements respiratoires seront plus nombreux, plus accélérés et plus pénibles, vu la gêne du poumon ; aussi cet organe sera-t-il impressionnable ; le cheval sera court d’haleine, disposé à contracter des affections de poitrine, des maladies aiguës ou chroniques, sujet aux arrêts de transpiration et souvent destiné à périr de phthisie pulmonaire. Un très grand nombre de chevaux panards amenés à la consultation de l’École se trouvent dans ce cas. Interrogez les propriétaires de ces chevaux ; ils vous diront que leurs animaux se fatiguent au moindre exercice, suent au moindre travail, alors même que la bonté de leur appétit ne se dément pas, sont impressionnés par le moindre courant d’air.

Le thorax resserré, le poumon ne petit plus se dilater et s’affaisser comme s’il était libre ; et comme la puissance et le volume du contenu sont en rapport avec l’étendue du contenant,