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Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/119

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allait, jusqu’au lendemain, rester tête à tête avec son tourment.

Immobile, il fixait sur la fenêtre ses yeux qui, depuis qu’ils avaient lu la lettre, étaient devenus clairs comme verre : « Pitié !… mon Dieu… Pitié ! »

Ses idées roulaient dans sa tête, informes, en un désordre où sonnaient encore les phrases juridiques du conseiller, si impuissantes, hélas ! à anéantir le fait accompli !

Par la fenêtre montaient de la rue le bourdon de la foire, les cris des volailles, les piaffements sur le pavé des chevaux qu’on amenait dans la cour de l’hôtel.

Un instant, il écouta, comme frappé de stupeur, tous ces bêlements plaintifs balayés dans le grand bruit des marchandages.

Mais tant d’émotions, le manque de sommeil et presque pas de nourriture, tout cela l’avait épuisé. Il se laissa aller dans un fauteuil où, peu à peu, il s’engourdit.

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Il voyait dans un réseau de fils brillants reliés